vendredi 11 décembre 2009

À la conquête du trône



Après les récentes rénovations apportées aux différentes toilettes du Collège, le journal La Crise s'est penché sur la question à savoir: Quel est le meilleur endroit pour accomplir sa miction? Un long processus de sélection a été mis en place afin de déterminer avec justesse les bons et les mauvais coups des travaux effectués.


Zones d'ombre


Tel un phénix qui renaît de ses cendres, la toilette située au bout de la salle des pas perdus nous est apparue sous un nouveau jour à l'aube de cette nouvelle session. Ce petit coin s'est vu attribué une esthétique contemporaine qui colle mieux à l'image jeune et dynamique des étudiants. Sauf que nous avons perçu qu'il y a un trouble au niveau de l'organisation de l'espace. Sa structure atypique et asymétrique a un effet déstabilisant sur l'utilisateur. L'ouverture du mur crée un flou quant à la séparation des espaces destinés à chaque sexe.

À la première utilisation, on est perturbé par le choix des accessoires complémentaires à l'usage du cabinet afin de savoir si on se lave et se sèche les mains avec l'outil qui nous revient de droit. Un autre malaise réside dans la disposition des miroirs. Utilisant le principe du périscope, il est possible de voir ses congénères du sexe opposé dans son intimité ce qui, selon nous, ajoute à l'aventure. Attention à ceux qui tiennent religieusement à leur intimité, car n'importe quel passant peut vous observer en train de vous laver les mains ou pire, en train de vous replacer le toupet. En conclusion,l'aspect post-moderne joue un peu sur l'efficacité de l'organisation Des angles de miroirs douteux

de l'espace pour favoriser une cohabitation des deux genres dans cette toilette expérimentale qui se veut semi-mixte.



L'innovation selon Garneau

Mais attention, l'innovation ne s'arrête pas à cela! Oh non! Le collège repousse les limites avec l'installation, au A-2188, d'urinoirs d'un avant-gardisme digne de Star Trek. L'utilisation de l'engin dépourvu de fluide se veut une expérience quasi-intergalactique. Par contre, il faut porter une attention particulière aux consignes. On vous en prie, écoutez le doigt et ne versez pas d'eau dans cet insolite urinoir et ce, même si la tentation est grande. Dans son ensemble, cette toilette écologique se veut un endroit complètement fashion et au goût du jour avec son design post-moderne à l'image du «nouvo Saint-Roch». Cependant, la gente féminine de La Crise s'est plaint de ne pas avoir accès à cette avancée technologique. Malgré tout, ce cabinet de l'espace est approuvé et nous sommes fier de cette toilette à l'image de Garneau, Marc Garneau.



Dans nos recherches à travers le collège afin de dénicher les cabinets les plus inusités, la palme revient sans contredit à ce spécimen que vous avez peut-être eu à confronter au deuxième étage de la bibliothèque, au D-3506. Tout d'abord, vous risquez l'éblouissement par la couleur vive de la peinture et si vous y survivez le plus ardu reste le duel avec le trône. Grâce à sa physionomie d'Optimus Prime, une fois assis même la soeur volante ne pourrait s'envoler.


Allez! Agrippez-vous à la vie.












Émile Jalbert

Collaboration spéciale Marie-Pier Lafleur




mercredi 11 novembre 2009

Pourquoi je n'y ai pas pensé avant!?

Avez-vous vu ça? C'est le coup de marketing de la semaine.


Un peu à la manière de 33mag avec la pub « osée » qui avait mis George Laraque dans le pétrin Bombe.tv frappe fort cette semaine et traverse même l'Atlantique.


Jeff Lee, co-fondateur de Bombe.tv, met en vente la photo de son profil Facebook. Ce qui veut dire que n'importe qui, compagnie ou individu, peut acheter le petit espace, normalement réservé à la photo de l'utilisateur, pour la petite somme de 1000$, mais ce n'est pas tout, l'équipe de Bombe.tv se déplacera avec une caméra jusqu'à vous pour enregistrer la remise du chèque et en faire une capsule. Pour ceux qui ne connaisse pas il s'agit d'une petite compagnie qui est une Web-tv s'adressant au 18-34 et aussi une production et une équipe de réalisations de vidéos et elle est d'habitude assez vorace quant à la façon dont elle essaie de se promouvoir.


Pour faire jaser, ils sont prêts à tout.


Ça fait un bout que je me tiens au courant de leurs activités et j'ai vu passer quelques bons coups de promo.


Il y a eu le faux vol de la caravane Télétoon où est-ce que l'on à passer proche de presque y croire, mais tout de même très bien fait et diffusé.


Il y a eu aussi le vidéo « virale » qui montrait comment emprunter des Bixies sans payer, capsule que P45 a génialement parodiée.


Malgré tout cela, la jeune équipe repousse les limites de l'endossement de produit et fait encore parler d'elle à cause d'un « stunt » publicitaire.


Dans le vidéo que monsieur Lee à présenté en début de semaine, il y explique tout le fondement de sa démarche qui se veut aussi une façon de lancer un débat


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Au début, j'y croyais pas trop. Pourtant, j'aurais dû parce qu'il annonçait aujourd'hui même qu'il avait reçu trois offres de compagnies intéressées à acheter sa photo de profil et ainsi avoir accès aux 3251 amis facebook de Jeff Lee.


OK. Ça c'est fort.


Aussi ce qui m'a le plus impressionné c'est de voir à quel point il a réussi à en faire jaser. Patrick Lagacé, Patrick Dion, Urbania, Thomas Daneau, Dominic Arpin et Gonzague (un blogueur français) en ont parlé dans leur média respectif. La cerise sur le sundae? Il a réussi à se faire inviter sur le plateau de Salut Bonjour, diffusé sur les ondes de TVA.


Très fort.


À mon avis, tous les bénéfices collatéraux vont lui rapporter beaucoup plus que 1000$ en publicité.


Maintenant, le fait d'endosser une marque de commerce dans un truc aussi intime et personnel que ça photo de profil me semble un peu discutable sur le plan éthique. C'est un peu comme vendre son âme à la publicité. On peut même se questionner sur la légalité de cette campagne comme d'autre l'on fait avant moi. Cependant, on ne peut nier qu'il y a là une audace énorme. Je lève donc mon chapeau à Jeff Lee parce qu'il aura démontré que ça peut ouvrir bien des portes si on accepte de se vendre et que le monde de la publicité est un monde féroce qui ne marche pas sur des oeufs, mais bien un endroit qui sert à ceux qui crient haut et fort qu'ils existent.


535 mots

mercredi 4 novembre 2009

La toile jusque dans nos poches.

C'est dans une ambiance autant cocooning que les recettes du Châtelaine de ce mois-ci, que je me suis installé avec mes pantoufles devant mon ordinateur pour faire ce que j'appelle « surcommuniquer » avec l'aide de mes joyeux compagnons: Facebook, Twitter et msn.


Tous ces réseaux sociaux qui vous tiennent en contact avec l'abondance d'informations disponibles sur la toile sont de merveilleux outils et pourtant, ils sont très dangereux. Justement, ce n'est pas pour rien qu'on appelle ça: la toile. Je ne sais pas pour vous, en tout cas moi, je suis bien pris dans les filets de cette araignée.


Nous vivons dans une époque où nous avons accès à une quantité gargantuesque de produits, des informations de toutes sortes et où il est possible de rester en permanence en contact avec notre entourage, ou plutôt... nos amis.


C'est cette communication dans l'abondance qui risque de dénaturer les comportements sociaux d'une manière radicale. Il est peut-être bon de noter que Socrate s'inquiétait de l'invention de l'alphabet et de l'écriture qui venait avec. Il avait peur de voir l'enseignement par la parole disparaître et de perdre une façon grandiose de communiquer le savoir. C'est dans cette approche que je me questionne sur l'utilisation que nous faisons du clavardage et des réseaux sociaux.


Les relations 2.0


Ce qui est le plus inquiétant, c'est de perdre les véritables rapports entre les personnes. Bien sûr, on communique avec la personne avec qui on clavarde, mais peut-être avez-vous, comme moi, observé qu'il y en a certains qui, tout d'un coup, deviennent très sociables lorsqu'ils par la messagerie instantanée? Combien d'autres passent par ce même filtre sociable pour séduire une concubine alors que jamais il n'oserait l'aborder? Oui, MSN agit en une sorte de filtre pour la gêne et a l'effet d'un Red Bull sur le romantisme. Cependant, depuis des lunes les flammes sont véhiculées par l'écrit ou par le chant, ce qui m'inquiète c'est la vitesse et la permanence à laquelle ça se passe et cette impression que j'ai quand je parle beaucoup sur internet avec une personne et très peu de vive voix. C'est un sentiment de connaissance incomplète de l'autre qui m'habite. Je pourrais passer des nuits entières à clavarder sur MSN avec elle et pourtant, quand j'arrive en face de cette personne, il y a une distance, souvent on finit par la briser, mais c'est quand même intéressant comme effet, moi ça me surprend à chaque fois, cette hermétisme du web.


D'autre part, c'est la vitesse qui m'inquiète ainsi que la permanence du contact. Je ne suis pas le seul à être connecté et accessible à presque toutes les heures du jours par internet. En faite, je suis loin d'être le seul, on est un méchant paquet. Combien de fois on s'est retiré d'une discussion familiale, d'une activité ou même d'un party simplement pour clavarder avec Lisette en ne disant rien de pertinent. Tout d'un coup la personne virtuelle vient de prendre le dessus en importance sur tous les autres. Mais ça ce n'est pas si terrible parce qu'il n'y a pas MSN partout, surtout pas dans vos poches.


Le pire: Les «Textos».


Je constate que le véritable fléau de la surcommunication est sans équivoque le SMS. En faite, c'est plutôt ses utilisateurs qui le satanise. Ils sont partout ces experts du piton au pouce musclé comme Schwarzenegger et à la dextérité d'un chirugien. Ils envoient des messages plus vite que leur ombre, et ce sans faire de bruit pour ne pas se faire prendre par le prof en avant. J'en ai même déjà vu un qui «textait» au volant! C'est incroyable à quel point il faut que ça soit important pour que ça ne puisse pas attendre un feu de circulation.


Selon moi, il n'y a rien de plus insultant quand on parle à quelqu'un et qu'il se met à tapocher son clavier vibrant sous les marteaux piqueurs que sont ses deux pouces. Surtout dans un établissement de beuverie. Ça c'est insupportable. Hey! C'est à peu près le seul repère qui nous reste pour déconnecter un peu de nos vies de fou à l'abris de la technologie et au lieu de profiter et de t'investir dans la soirée tu la passes à répondre à des message textes ou à parler au cellulaire.


S'il-vous-plaît, faites plus attention à vos proches, je veux dire à ceux qui sont à un bras de distance de vous et non à ceux qui sont à un clic.


726 mots.

mercredi 28 octobre 2009

Le retour aux souches

Durant la semaine de relâche collégiale, certains ont pu enfin atteindre le niveau 50 avec leur paladin, d'autres ont opté pour un régime houblonné suivit d'une poutine Ashton, puis d'autres, comme moi, retournaient dans leur région ressource avec des petits pots de beurre pour saluer leurs copains et leurs grands-mère.


Retournons en arrière un peu pour nous mettre en contexte



Je traverse donc la Transcanadienne pour me retrouver dans mon patelin, dans ce que je crois être le seul véritable chez-moi possible. Dégelis. Ahhh Dégelis. Les Anciens appellent ça encore Sainte-Rose, ça ajoute au charme. Dégelis c'est ce genre d'endroit paisible où règne le calme, la tranquillité, la discussion sur l'asphalte avec le voisin, les quatre-roues qui se promènent dans les rues, un bar qui est chauffé au bois, la possibilité de commander sa poutine puis de juste revenir la chercher après qu'on ait fait ses commissions, et je n'invente rien, mon village est un bijoux.


Rendu dans la paroisse, dès la première soirée, j'ingère beaucoup de liquides et pourtant je me déshydrate au fur et à mesure que la soirée avance. Je revois beaucoup d'amis que: «Hey ça fait longtemps qu'on s'est pas vu!» Je retourne m'asseoir dans le divan Coors Light du Bar à Jack (la meilleure place en ville...), et je me moque des adolescents qui font exactement la même chose que la dernière fois que je suis descendu: rouler de haut en bas de la rue principale en Civic. Les mêmes qui vont s'accoter pas loin de la piste de danse, du même bar, avec une grosse quille pour « checker les tites-femmes ».


Je revisite la petite ville qu'est Dégelis comme si c'était un bibelot poussiéreux sur lequel on souffle de temps à autre. Ça représente pour moi la trame de fond de toute mon enfance. Ce que je suis je le dois en bonne partie au petit village. Cependant, revenir après être longtemps parti et après m'être bien installé ici, à Québec, me fait franchement drôle, j'y retrouve toujours, la même sérénité qu'avant, car le village a si peu changé.


C'est justement ceci qui m'a fait réfléchir, car je me suis fait dire à plusieurs reprise que moi-même j'avais changé.


Ça m'a éclaté au visage.


Changé pas seulement physiquement.


Comment? Ça ne se peut pas. Moi? Changé?


Eh bien oui.


Je ne m'en étais pas rendu compte, mais maintenant, avec du recul, je peux le confirmer. En retournant dans mon village, en constatant que j'avais des réactions totalement différentes de celles que j'avais avant le collège, c'est l'évidence même que j'ai changé.


Je reste toujours moi-même, seulement, j'ai vieilli, je me suis développé, je m'intéresse à autre chose qu'avant, mais je ne suis pas quelqu'un d'autre subitement. C'est fondamentalement une sensation de progression qui m'habite.


Bin oui, maintenant je vais au théâtre, j'écoute autre chose que Iron Maiden, je parle de Nietzsche ou de Fernand Dumont, est-ce mauvais? Aucunement. Alors, pourquoi est-ce que je me suis fait reprocher ces centres d'intérêts à la figure avec dégoût? Est-ce moi qui est dans l'erreur? Aurais-je renié ce que j'étais? Au contraire, est-ce qu'au fond, ça n'aurait pas toujours fait partie de moi? Suis-je corrompu? Suis-je en train de devenir une tapette? Est-ce que j'ébranle mes copains du secondaire? Est-ce normal que je sois jugé étrange parce que je lis, j'essaie de réfléchir et que j'en parle? Pourquoi est-ce qu'il y a une tonne de gens que ça intéresse, mais qu'ils n'osent pas en parler? Pourquoi est-ce que le meilleur élève de la classe doit cacher ses résultats? Devrait-on se questionner? Devrait-on agir? Ensemble?



Ah pis de toute façon, oublions ça, c'est Occupation Double.



jeudi 15 octobre 2009

Prologue

Ce blogue est un travail scolaire. Voyeurs pervers, commentateurs mesquins et autres chercheurs d'embrouilles: passez votre chemin.